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La Société alsacienne de constructions mécaniques (SACM) basée à Mulhouse fut un fleuron de l'industrie française. Elle a produit de très nombreuses locomotives. En 1839, André Koechlin, après avoir produit des machines textiles depuis 1826, ouvre un atelier de construction de locomotive à Mulhouse.
Coll. Bernard Rozé - Locomotive N° 56, type 121T, série 51 à 56 construite par la SACM à Belfort pour le réseau du Sud-France - Cliquer pour agrandir |
Les affaires se développent rapidement et l'entreprise Koechlin fusionne avec les "Ateliers de Graffenstaden " pour créer l'Elsässische Maschinenbau-Gesellschaft Grafenstaden (EMBG). En 1871, l'annexion de l'Alsace-Lorraine par l'Allemagne, entraîne le repli d'une partie de la production à Belfort et la création de la Société alsacienne de constructions mécaniques (SACM).
La production des locomotives s'effectue sur deux sites,Graffenstaden et Mulhouse pour la production allemande,Belfort pour la production française.
À partir de 1893, la traction électrique ferroviaire commence à prendre un certain essor, l'Américain General Electric s'associe à la compagnie française Thomson-Houston.
En 1928, Thomson-Houston fusionne avec une partie de la SACM pour former une nouvelle entreprise. Ce sera Als-Thom, dénommée ensuite Alsthom, correspondant à la contraction d'ALSacienne-THOMson.Les activités sont alors séparées entre les firmes SACM et Alsthom. Voir aussi l'histoire de la société Vétra constructeur de trolleybus, à la création de laquelle, la SACM participa.
la SACM devient en 1989 SACM-DIESEL, après sa fusion-absorption avec les filiales, de la Société Surgérienne de Construction Mécanique (SSCM), moteurs Poyaud et les bureaux d'études et sociétés commerciales BUDI et GROSSOL.
En 1993, l'entreprise change de raison sociale en devenant Wärtsilä SACM Diesel, le groupe finlandais "Wärtsilä Diesel" prenant le contrôle total de l'entreprise mulhousienne. De 1995 à 2000 une joint-venture associe les deux constructeurs de moteurs diesels Wärtsilä et Cummins, l'entreprise porte alors le nom de "Cummins-Wärtsilä"
La fin : Après la séparation de Cummins et Wärtsilä, le site de Mulhouse reste dans le giron du groupe finlandais, le secteur Diesel ferme au courant des années 2000.
Coll. Bernard Rozé - Locomotive SACM 121 T N° 53, une des 6 locomotives de la série numérotée 51 à 56 livrées entre avril 1889 et mars 1890, elles permirent l'ouverture en septembre 1899, du tronçon St-Raphaël - La Foux. Elles étaient rattachées au dépôt de Fréjus. Ces machines avaient 1 essieu porteur à l'arrière, un à l'avant ( petites roues) et 2 essieux accouplés ( grandes roues) - Une des ces machines fut présentée à l'exposition universelle de 1889 avant de partir dans le Var. Cliquer pour agrandir |
Photo coll. Ed.Duclos in : le train du littoral - Un train mixte St-Raphaël-Hyères remorqué par la 121 T N° 51 entre en gare de Cavalaire. C'est cette machine qui a représenté la compagnie du Sud France à l'exposition universelle de Paris en 1889, restée fameuse par le célèbre monument qui nous en reste encore de nos jours : la tour Eiffel. |
Photo coll. R Le Corff- fonds Renaud Sémadéni -Une locomotive 121 T SACM en tête d'un train de voyageurs Hyères-Toulon, longe ici le quai de l'Eygoutier, petit cours d'eau à qui les Toulonnais donnent le nom plus poétique de" rivière des Amoureux". La photo est prise vers le pont des abattoirs à l'entrée de la Rode ( ce pont existe encore de nos jours pour franchir la rivière) - Un passage à niveau permettait de couper à angle droit la route du Cap Brun ( de nos jours avenue de la Résistance) et de franchir les voies du tramway ( ligne 7 : gare - Magaud) -Sur les murs remarquer une "réclame" peinte pour les laboratoires Castel-Chabre, une maison bien connue à Toulon depuis 1894 et la maison Palmary qui vendait du fumier de litière pour les jardins...Cliquer pour agrandir |
PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DES 121 T S.A.C.M |
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Type 85 pour le constructeur |
121 T Loco-tender cabine ouverte |
Type voie utilisable |
métrique |
Constructeur |
SACM ( Société Alsacienne de Constructions Mécaniques à Belfort ( 90) |
Abri de conduite |
fermé avec hotte à charbon à l'arrière |
Année(s) de construction |
1889-1890 |
Date de livraison |
entre 1889 et 1890 |
Nombre sur le réseau du chemin de fer du Sud France |
6 |
Essieux accouplés |
2 |
Empattement |
1,30 m |
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N° de fabrique |
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Diamètre des roues accouplées |
1,20 m |
Numérotées |
51 à 56 |
Distribution |
à coulisse système Allan |
Poids à vide |
entre 25,5 et 25,86 tonnes |
Cylindres |
extérieurs à tiroirs plans |
Poids en ordre de marche |
33,55 tonnes |
puissance estimée |
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Longueur totale
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8,64 m |
Vitesse maximale estimée |
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Largeur totale |
2,50 m |
Capacité soutes à eau |
4000 litres |
Hauteur totale |
3,54 m
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Capacité charbon |
1 tonne |
Radiation |
Juin 1926: radiation des N° 51 et 56 et envoi à la ferraille - En 1935 toutes les unités sont retirées suite à la mise en service des autorails. -Les N° 52 et 55 sont vendues à la ferraille en octobre 1937, les 53 et 54 en 1939 - Elles eurent quand même pour certaines une carrière de 50 ans: belle longévité ! |
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José Banaudo - Wikipédia pour l'historique de la SACM - Tout d'abord, les passionnés de ce train doivent se procurer l'excellent livre de José Banaudo paru en 1999, la référence absolue en la matière : "Histoire des chemins de fer de Provence , tome 2 :Le train du Littoral " ( Les Éditions du Cabri) avec la participation du G.E.C.P ( Groupe d'étude pour les Chemins de fer de Provence) et Raymond Bernardi - La Vie du Rail du 13/01/1974 ( courrier des lecteurs) - Gabriel Bonnafoux (†) : "1880-1980; Un siècle de transports en commun dans l'agglomération toulonnaise" ( ouvrage formidablement bien documenté paru en 1985 mais hélas épuisé)
Sources iconographiques : Photos : Collection Roland Le Corff - Photos extraites du livre de José Banaudo - Collection Bernard Rozé et Site CPARama
© Roland Le Corff page créée le 18/05/2004- version du 02/04/2021