Le Macaron, trace de la ligne du train du littoral Toulon-St-Raphael

LE MACARON : LE TRAIN DU LITTORAL (page 2)

Chemins de fer du Sud France : Ligne à voie métrique : Toulon - Hyères- Saint-Raphaël - Cogolin - Saint-Tropez

LE TRACÉ DE LA LIGNE

Je ne peux que recommander le livre de José Banaudo et également le blog de Marc-André Dubout pour en apprendre plus sur le tracé de la ligne du Littoral.

Carte de la ligne Toulon-St-Raphaël source G.E.C.P - José Banaudo infographie R. Le Corff

De Toulon à Hyères : La ligne Toulon - Hyères longue de 23 kms, a été ouverte le 6 août 1905.

Sur le plan N° 1 ci-dessus, la voie est figurée par un trait rouge. Cliquer pour l'agrandir ( bien entendu l'autoroute ne figure pas encore sur cet extrait de plan-guide Blay datant de 1962, mais son futur tracé apparaît déjà en pointillé.

Toulon : km 0 : située dans le quartier de la Rode ( près du Port-Marchand, la gare monumentale du Sud-France en forme de U, avec sa vaste marquise abritant les voies, a été ouverte en 1905: Elle était située exactement à l'emplacement de l'actuel lycée Dumont d'Urville. Elle comprenait : un bâtiment hors classe avec halle à marchandises, un dépôt pour quatre machines, quatre voies principales et trois voies pour les marchandises, un château d'eau de 120 m3 et deux grues hydrauliques.

A la sortie de la gare ( + 45 m), se trouve un embranchement qui repart en arrière vers la gauche et dessert le port marchand.

Doc. Gabriel Bonnafoux (†) - Plan du quartier de La Rode et du port marchand en 1926 - Cliquer pour agrandir

Doc. Gabriel Bonnafoux (†) - Détail du plan daté de 1926, on voit bien la situation de la gare du Sud-France (1) avec ses faisceaux de voies et les embranchements marchandises (2) qui desservent le port marchand. Plus loin, on voit le bâtiment de l'atelier de réparation (3) et le château d'eau (4) ; la voie se courbe fortement (5) alors et franchit le pont sur la rivière des Amoureux (6)

Après les bombardements qui ont dévasté le port, le bassin de l'ancien port marchand sera comblé. Dès les combats terminés en août 1944, les services de déblaiement acheminent des tonnes de pierres, briques et débris de toutes sortes qui serviront à combler la darse du port marchand. Le déplacement de ces décombres se fait au moyen de locomotives à vapeur et de wagonnets à bennes basculantes circulant sur une voie ferrée provisoire de 60 cm d'écartement type Decauville.

Le port marchand actuel a désormais une forme et un emplacement très différents de ceux de l'époque.

à 70 m de la gare se trouve l'atelier de réparation.
Avec une grande boucle, la voie pique vers l'est, traverse par un pont métallique l'Eygoutier, une modeste rivière plus connue sous le nom autrement plus poétique de rivière des Amoureux. La plate-forme suit le quai de l'Eygoutier; à environ 1km 100 du départ, en face du pont des abattoirs ( sur la rivière des Amoureux,) la voie coupe celle du tramway ( ligne 7 : gare-Cap Brun-Magaud) par un passage à niveau.
Un arrêt fut ouvert à l'abattoir en 1937.

La voie poursuit alors vers St-Jean-du-Var (halte ouverte en 1905; km 1,900) puis vers la Barre, le collet de Gipon

De nos jours, il est aisé de suivre le tracé de l'ancienne voie du Macaron car elle a été transformée en piste cyclable jusqu'à l'entrée du Pradet ( voir plan N°1)

Au km 3,092, nous arrivons à la halte des Ameniers ouverte en 1905; le bâtiment existe encore.
Au km 4,435, halte du Pont-du-Suve ouverte en 1905, le bâtiment existe encore.
Au km 5,312, halte de Ste.Marguerite ouverte en 1905, le bâtiment existe encore.
Au km 6,297, halte du Pont-de-la-Clue ouverte en 1905, le bâtiment existe encore.
Au km 7,161, halte de " Les Gravettes" ( de nos jours, l'endroit s'appelle Les Gravettes-Pin-de-Galle) ouverte en 1905; le bâtiment existe encore.
Au km 8,676 Gare du Pradet, ouverte en 1905, bâtiment de 3ème classe avec halle à marchandises, deux voies principales et deux voies marchandises, un château d'eau de 50 m3 et trois grues hydrauliques. Le bâtiment de la gare existe encore, converti en logement à proximité du centre culturel "Espace des Arts".
Au km 9,324 arrêt de La Bayette, ouvert en 1905
Après le rond-point, la piste cyclable reprend, parallèle à la route D 559.
Au km 10,354 arrêt de La Moutonne ouvert en 1905, avec construction d'un abri en 1907.
Au km 11,841 arrêt de La Colle-Noire ouvert en 1905. L'ancienne plateforme cède la place à une déviation routière qui évite le centre de la localité de Carqueiranne.
Au km 12 environ, arrêt du Paradis ouvert en 1937.

Au km 14,133 gare de Carqueiranne ouverte en 1905, bâtiment de 3ème classe avec halle à marchandises, deux voies principales et une voie marchandise -Aujourd'hui, la gare abrite les bureaux de la police et un local associatif.

Photo Roland Le Corff 1993 - Une locomotive à vapeur de type 020 T est exposée (comme "pot de fleur"devant l'ancienne gare de Carqueiranne sur un tronçon de voie. Elle a été placée là par la commune en 1984 pour rappeler le souvenir du Macaron. Cliquer pour agrandir

Photo Roland Le Corff 1993 - Cependant, elle trompe bien des gens car cette machine n'est pas originaire du réseau du littoral et elle n'est même pas à voie métrique. Il s'agit d'une locomotive industrielle à voie normale de 1,435 m, construite en 1921 par Henschel & Sohn, à Kassel, Allemagne sous le N°18524 pour la raffinerie de sucre F. Béghin à Thumeries (Nord). Elle n'a par ailleurs jamais servi aux mines de cuivre du Cap Garonne comme on peut le lire ici ou là sur Internet par erreur. Cliquer pour agrandir

Photo Fr. Latreille mars 2010 (sur Wikipédia) - A l'est de la gare, la piste cyclable sur l'ancienne plateforme reprend, pour ne s'interrompre qu'à l'approche de la station de San-Salvadour. Cette photo d'illustration montre un tronçon de l'ancienne ligne du littoral varois aménagé en piste cyclable, à l'est de La Londe-des-Maures.

Au km 14,239 arrêt de Beau Rivage ouvert en 1907.
Au km 15,280 arrêt de Fontbrun ouvert en 1905.
Au km 16,140 tunnel de San-Salvadour (284 m en courbe)
Au km 16,465 station de San-Salvadour - Mont-des-Oiseaux ouverte en 1905, bâtiment de 2ème classe avec halle à marchandises, deux voies principales et un tiroir marchandises. Le bâtiment et la halle à marchandises sont conservés comme locaux de service pour l'hôpital marin voisin.
Au km 17 environ arrêt de St.Pierre-d'Almanarre ouvert en 1937. La maisonnette du passage à niveau de L'Almanarre est convertie en habitation.
Au km 17,959 halte de L'Almanarre Pomponiana ("L'Almanarre" jusqu'en 1911) ouverte en 1905, maisonnette de PN. La halte de Almanarre a été démolie par les troupes allemandes en avril 1944.
Au km 19,501 arrêt de Costebelle ouvert en 1905.
Au km 19 environ arrêt du Palyvestre ouvert en 1937. Au km 20 environ arrêt des Nartettes ouvert en 1938 puis Hyères-Echange.
Au km 20,940 bifurcation d'Hyères-Echange (pointe Sud-Ouest)
Au km 21,323 Bifurcation d'Hyères-Echange (pointe Est)
Au km 22,448 Hyères-Ville
Total distance Toulon à Hyères 23 km
Hyères à St-Raphaël 84 km
Cogolin à St-Tropez 9 km

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Sources :

José Banaudo - Kjell Strandberg - Tout d'abord, les passionnés de ce train doivent se procurer l'excellent livre de José Banaudo paru en 1999, la référence absolue en la matière : "Histoire des chemins de fer de Provence , tome 2 :Le train du Littoral " ( Les Éditions du Cabri) avec la participation du G.E.C.P ( Groupe d'étude pour les Chemins de fer de Provence) et Raymond Bernardi - La Vie du Rail du 13/01/1974 ( courrier des lecteurs) - Gabriel Bonnafoux (†) : "1880-1980; Un siècle de transports en commun dans l'agglomération toulonnaise" ( ouvrage formidablement bien documenté paru en 1985 mais hélas épuisé)

Voir le très intéressant de Marc-André Dubout : http://marc-andre-dubout.org/cf/baguenaude/toulon-st-raphael/toulon-st-raphael1.htm et http://marc-andre-dubout.org/cf/baguenaude/toulon-st-raphael/toulon-st-raphael2.htm

Sources iconographiques : Photos : Fr. Latreille (Wikipédia) - Roland Le Corff - Photos extraites des livres de José Banaudo et Gabriel Bonnafoux (†) -