|
|
Dès 1933, la société Vétra produisit un trolleybus de conception résolument moderne, entièrement métallique avec adoption d'une technologie dite de la caisse-poutre qui élimine le traditionnel châssis avec ses longerons à fortes sections. Ils rendaient également complètement obsolètes les véhicules à la caisse faite d'une ossature bois au design suranné. Après la sortie des premiers trolleybus à caisse poutre et à la carrosserie entièrement métallique en 1933, aucun client ne souhaitera revenir au châssis traditionnel et à la caisse en bois.
Cette technique de la caisse-poutre est due à la SATRAMO ( Société Anonyme du Tramway Moderne) qui s'inspire d'une technologie américaine dite des "longerons-parois". La rigidité de la caisse est assurée par la soudure des tôles formant les parois internes
 |
| Document Catalogue Vétra 1933 -Sur ce document très pédagogique, Vétra explique la différence entre un châssis conventionnel montré en bas avec l'exemple du modèle OTM et la caisse-poutre en haut, celle du trolleybus CS 60. |
 |
| Document Catalogue Vétra 1933 - La caisse-poutre permet la suppression de l'ancien châssis type camion et automobile. L'ossature se compose de 2 longerons formant les parois intérieures de la voiture. Ces longerons sont réunis par des traverses en 2 longrines centrales. Des fers pliés, assemblés par soudure et rivetage concourent à former un ensemble rigide et cependant léger. On obtient une grosse amélioration en matière de poids et de rigidité. |
Extrait de la revue TECHNICA N°76 de juin 1939 (organe officiel de l'Association des Anciens Elèves de l'Ecole Centrale Lyonnaise)
Châssis et caisse. — Les trolleybus utilisèrent d'abord des châssis d'autobus, dans lesquels le moteur électrique occupait la place du moteur à essence, sous un capot à l'avant. Plus tard, lorsque leur technique propre se fut dégagée des premières expériences, certains constructeurs supprimèrent le châssis, en utilisant une carrosserie métallique en forme de « caisse-poutre », qui offre, avec un poids moindre, assez de rigidité pour supporter les mains de ressorts, les appareils de prise de courant, le moteur et les points d'appui de la timonerie (voir la flg. 1) ci-dessous)
 |
|
Fig. 1. — Trolleybus Vétra à caisse-poutre, ossature de la caisse et mécanisme. Le moteur, placé sous le plancher, est ainsi rapproché du pont arrière, ce qui diminue la longueur de la transmission et, par suite, les risques de vibrations ; on profite, en outre, pour un même encombrement, d'une plus grande capacité utile de la carrosserie |
"1880 -1980: "Un siècle de transports en commun dans l'agglomération toulonnaise" par Gabriel Bonnafoux (†) et Albert Clavel - Georges Muller (†) "Les trolleybus français en France et dans le monde - 1900-2016" - éditions Maquetrén (Espagne) paru en avril 2017 - "Les trolleybus français" par René Courant et Pascal Béjui - "Autocars, autobus, trolleybus de France 1950-1980" par Jean-Henri Manara et Nicolas Tellier -
Photos : Jean-Henri Manara- Adrien Gondin - Catalogue Vétra 1933 (don de Georges Muller) - Articles de Joël Darmagnac parus dans Charge Utile Magazine N°87, 91 et 102 : "Les trolleybus Toulonnais, 24 ans de traction électrique au soleil".
Ne manquez pas de consulter la fabuleuse collection de photos de bus, trolleybus, tramways, funiculaires, trains, téléphériques...de Jean-Henri Manara sur le site Flickr, des photos couleurs d'une grande rareté, datant même d'avant 1963 et d'une qualité exceptionnelle : suivre ce lien : jhm0284 : Une véritable plongée dans l'histoire passée des transports de différents pays : France, Suisse, Belgique, Espagne, Portugal, Autriche, Pays Bas, pays scandinaves etc..Dans la même veine, découvrez également sur Flickr les rares photos de Jean Capolini dont certaines datent d'avant 1960 sur ce lien : https://www.flickr.com/photos/151983085@N05/albums
© Roland Le Corff 20013 - créée le 21/06/2013 - version du 27/03/2021