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LES TROLLEYBUS DE TOULON (1949 - 1973)

Plaques indicatrices de lignes, girouettes, poteaux d'arrêt

Les trolleybus toulonnais 1949-1973 |  Histoire des trolleybus toulonnais  | les lignes du réseau de trolleybus toulonnais 3eme partie  | 

Cette page est centrée sur les trolleybus toulonnais mais elle s'applique également en grande partie aux autobus de la même période : elle traite de quelques accessoires de signalétique et d'éléments de mobiliers urbains qui ont pour but de simplifier la vie de l'usager des transports en commun, à savoir :

Les plaques latérales de lignes  : 

Pour voir le détail de chacune des 4 lignes desservies par les trolleybus, se reporter aux pages : ligne_num1_la_valette_escaillon.htm,  ligne_num3_gare_mourillon.htm,  ligne_num7_gare_magaud.htm,  ligne_num9_gare_pont_du_suve.htm.

Situées sur les flancs trolleybus, elles mentionnent au minimum la direction de la ligne, son terminus ou les 2 terminus desservis, parfois si la place le permet, on peut y voir des arrêts intermédiaires parmi les plus importants de la ligne. Elles sont fabriquées dans un rectangle de tôle avec un lettrage blanc peint à la main (et non imprimées ou sérigraphiées). En général au nombre de 3, elles sont maintenues dans des petites glissières verticales.

Au début de l'exploitation des trolleybus, on peut encore voir les plaques indicatrices situées également sur le côté gauche du véhicule alors que traditionnellement elles sont toujours placées sur le côté droit c'est-à-dire du côté de la montée des voyageurs. Ainsi même si l'on est sur le trottoir opposé, on peut voir où va le le trolley.

Par la suite, le flanc gauche du véhicule restera vierge de toute plaque et sera réservé à un panneau publicitaire, une réclame comme on disait à l'époque, une manière de rentabiliser encore un peu plus l'exploitation du réseau dont le déficit fut de toujours chronique.

L'apparition après la modernisation de certains trolleybus, de girouettes latérales placées à l'arrière du véhicule, feront disparaître les plaques latérales de lignes.

Evolution des des plaques latérales de lignes entre 1950 et 1970

Doc R. Le Corff - Ces plaques sont reproduites d'après des photos d'époque, les textes sont conformes. Au tout début dans les années 50 et au début des années 60, les plaques sont bleues avec des lettres blanches. Puis on verra apparaître des plaques rouges avec lettrages blancs comme le montre cette plaque d'un trolley des lignes 3 barré ou 9. Voir plaque de la ligne 9 sur la photo ci-dessous :

 

Photo Jean Capolini septembre 1964 - Ce trolleybus Vétra type ELR mis en service en 1961 et portant le N°90 dessert ici la ligne 9 Gare -Pont du Suve - Il n'y a qu'une seule plaque de couleur rouge avec lettrage blanc indiquant les 2 points extrêmes desservis. Cliquer pour agrandir

 

 

Doc R. Le Corff - Cette plaque sur fond jaune apparait à la fin des années 60, début années 70. Elle est située vers l'arrière côté gauche et du fait de sa plus grande surface permet de mentionner les principaux arrêts desservis.

 

Photo MPTUR - Le trolleybus Vétra Chausson N° 85 est exposé au Musée Provençal des Transports Urbains et Régionaux (MPTUR) . Sa plaque jaune est analogue à celle reproduite plus haut, elle est fixée à gauche de la porte médiane.  

Plaques de numéros de ligne

Les trolleybus étaient également munis sur la lunette arrière du côté droit, d'une plaque carrée bien lisible, indiquant le numéro de la ligne desservie.

Photo coll. ASBTP- Yohan Keller -- Sur le même trolley Chausson VBC, la plaque du numéro de ligne est placée derrière une des vitres de la lunette arrière, du côté droit.

Capot de ligne et girouette

Les premiers trolleybus livrés ne comportaient même pas de capot de ligne comme on peut le voir sur la photo du VCR N°3, quelques années plus tard ils passèrent chez le carrossier industriel Roberto au Muy pour se faire retailller les ailes et rajouter un capot de ligne.

Le numéro de la ligne desservie était tracé en noir ur une plaque de plexiglas blanc; la nuit, le capot et la girouette était éclairés de l'intérieur. Certains numéros de lignes étaient barrés, c'était le cas pour identifier des trajets qui sortaient de l'ordinaire.

On pouvait voir par exemple un 3 barré pour un trolley s'arrêtant au dépôt de la Mitre au lieu de continuer jusqu'au terminus du Petit Bois. De même on pouvait parfois voir un 1 barré pour un trolley arrêtant sa course au dépôt de Brunet.

Pour barrer le numéro, le capot de ligne était équipée d'une petite barre rouge située au bas du capot et articulée. Le chauffeur n'avait qu'à relever cette petite barre pour la positionner en travers du capot et ainsi l'indice de ligne devenait "barré".

La girouette frontale est située au-dessus du pare-brise, juste en dessous du capot de ligne. Le but est d'afficher clairement le terminus desservi. Les noms des stations sont écrits sur un menu déroulant, c'est un rouleau de toile actionné par le chauffeur depuis le poste de conduite à l'aide d'une manivelle.

Au début il n'y a qu'une seule girouette, plus tard on verra se rajouter une girouette latérale sur le côté gauche vers l'arrière du véhicule et même un indicateur de ligne au dessus de la lunette arrière. Ces éléments viendront en fait de modernisations apportées à partir d'éléments d'autobus Berliet PH 8-100. La dernière version des trolleybus toulonnais, les VBRh modernisés vers 1967 bénéficieront de toutes ces améliorations. En contrepartie la girouette frontale devint plus large et intégra le numéro de ligne ce qui rendit inutile le proéminent capot de ligne jugé dans doute plus assez "moderne" aux yeux des gestionnaires du réseau. De même, la girouette latérale eut pour effet de faire disparaître les plaques de lignes.

Des opérations de modernisations touchèrent auparavant l'unique ELR et au moins un VBB, le N°59

Les poteaux d'arrêt

Les arrêts jalonnent le parcours d'une ligne, il y a bien sûr aux 2 extrémités les terminus qui sont par définition des arrêts fixes. Certains arrêts sont partagés entre plusieurs lignes, ce sont des pôles d'échanges, enfin la plupart des arrêts sont facultatifs, il faut faire signe au conducteur pour obtenir qu'il s'arrête.

Sur un terminus important comme celui de la gare SNCF situé place Albert 1er, desservi par plusieurs lignes de bus et de trolleybus, la RMTT utilse un type d'arrêt en tout point identique à ceux de la RATP à Paris ou des TNL à Nice. La première photo ci-dessous extraite d'un livre indique à juste titre comme légende : "Le poteau d'arrêt est d'inspiration parisienne"

Pour les réseaux de Paris et de Nice il y a une explication simple : les liens étroits de la famille Mariage avec les 2 réseaux. André Mariage ayant été directeur général de la CGO (Compagnie Générale des Omnibus) puis président de la SCTRP (future RATP) et administrateur majoritaire des TNL (Compagnie des Tramways de Nice et du Littoral). Son fils Jean-Louis Mariage dirigera les TNL et le réseau de Monaco à partir de 1928. Quel lien entre la Régie Mixte des Transports Toulonnais et Monsieur Mariage, je l'ignore, toujours est-il que certains poteaux d'arrêt toulonnais sont les frères jumeaux des poteaux parisiens ou niçois.

À un arrêt important tel que la place de la Liberté, le poteau indiquait de nombreuses destinations possibles: en plus des lignes 1, 3, 7 et 9 desservies par trolleybus, s'ajoutaient des lignes par autobus telles que les 5, 6, 12, 14, 15...(sauf erreur de ma part). A la partie inférieure du poteau était fixée généralement une poubelle en métal.

Les poteaux d'arrêt facultatif étaient beaucoup plus simplifiés, à cet endroit, il fallait faire signe au conducteur (et non au machiniste, terme réservé à la RATP) . L'arrêt était composé d'une pancarte rectangulaire en métal moulé avec des coins arrondis mentionnant simplement le nom de la station et elle était fixée à un simple poteau. De mémoire, pancarte et poteau étaient peints dans une sorte de vert olive, la même que celle des poteaux supportant les bifilaires des trolleybus. Certains de ces poteaux étaient également dotés d'une poubelle pour éviter que les voyageurs ne jettent leurs tickets sur le trottoir.


Sources :

"1880  -1980: Un siècle de transports en commun dans l'agglomération toulonnaise" par Gabriel Bonnafoux (†) et Albert Clavel -

Photos : collection Gabriel Bonnafoux - Jacques Lahitte  - Yohan Keller (A.S.B.T.P : Association pour la Sauvegarde des Bus Toulonnais et Provençaux) - Jean-Henri Manara - Jean-Louis Bobinec. Dessin R. Le Corff.

Georges Muller (†) "Les trolleybus français en France et dans le monde 1900-2016" (2017) aux éditions Maquetrén (Espagne). Le réseau de trolleybus de Lyon doit beaucoup à ce brillant ingénieur que fut Georges Muller, Entre 1973 et 1982, il fut chef des Etudes techniques aux TCL (Transports en Commun Lyonnais), en charge de la modernisation du réseau de trolleybus, des extensions, des études et de la construction des ER 100, de 2 nouveaux dépôts, de la construction de la crémaillère de la Croix Rousse, de la transformation du funiculaire de St-Just.

Ne manquez pas de découvrir les magnifiques et très rares photos de véhicules anciens de Jean Capolini sur le site Flickr : https://www.flickr.com/photos/151983085@N05/albums et de Jean-Henri Manara : https://www.flickr.com/photos/jhm0284/albums - Le site de l'ASBTP ; https://asbtp83asso.jimdo.com/ et sa page Facebook : https://www.facebook.com/asbtp83/ 

©   Roland Le Corff - Page créée le 09/06/2015 - Version du 13/02/2021