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Les trolleybus toulonnais 1949-1973 | Histoire des trolleybus toulonnais | les lignes du réseau de trolleybus toulonnais 3eme partie | |
Cette page résume l'histoire des trolleybus toulonnais dont le service dura 24 années, du 5 mai 1949 au 19 février 1973 et donne l'inventaire du parc.
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La gare à la fin des années 60 avec un Berliet PH et un trolley en attente.-Au premier plan, un break Citroën ID 19 - Photos coll. perso R. Le Corff - Celle de droite don de Michel Bonnafoux |
Carte postale éditions Mary - Boulevard de Strasbourg, devant les Dames de France, un trolley VBR de la ligne N° 3, croisant un autre sur le Bd de Strasbourg, s'apprête à descendre l'avenue Henri Pastoureau. Cliquer pour agrandir |
Les prémices : Le 24 novembre 1943 à 13 heures 10, un terrible bombardement met à mal le pittoresque quartier du Mourillon et les vieux quartiers du port, c'est le premier effectué par les alliés ( voir la page sur Toulon). Sont touchés: le boulevard Bazeilles ( connu pour sa caserne de l'infanterie de Marine), les rues Castel, Castillon, Lamalgue, le quartier populaire de Besagne...ci-contre la rue de la République dévastée par les bombardements, vue prise à la libération. On voit bien que toute circulation y est devenue totalement impossible. |
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Le glas du tramway : La ligne de tramways subit de tels dommages qu'elle ne pourra jamais être remise en circulation. Le 26 août 1944, c'est le défilé de la libération sur le boulevard de Strasbourg, le cauchemar est terminé pour la ville meurtrie et ses habitants.( 50 000 environ seulement sont restés), maintenant il faut penser à reconstruire; les dégâts sont immenses et les moyens de transports, notamment les tramways, en fort piteux état : voies détruites, motrices et remorques délabrées ou obsolètes par leur âge déjà fort avancé. Le dernier tramway circula cependant le 15 avril 1955 sur la ligne des Routes.
Naissance du réseau de trolleybus : Suite aux destructions subies par la ligne de tramways du Mourillon, le conseil municipal étudie au cours de sa réunion de décembre 1944 un projet de reconstruction des 9 lignes du réseau avec une exploitation par trolleybus. Un chiffrage est établi prévoyant l'achat de 63 véhicules de types B et C ( voir signification dans la page consacrée au constructeur de trolleys Vétra) ainsi que les sous-stations pour l'alimentation électrique, les lignes bifilaires, les installations telles que garages et ateliers. Le budget prévisionnel s'élève à une somme avoisinant 110 millions de francs de 1944 ( exactement 109. 890.000 F soit 109.120.170 F de 2001 ou 16.948.335 Euros de 2002 - conversion selon source INSEE)
En 1946, la municipalité revoit sa copie à la hausse et prévoit 80 véhicules au lieu de 63, avec un garage-dépôt-atelier pour 120 trolleybus de types B et C. Le budget passe alors à 179 millions de francs ( 78.402.000 F de 2001 ou 12.179.190 Euros de 2002)
Malgré tout, il faudra attendre 1948 pour qu'un programme de transport en commun urbain soit exécuté à Toulon. La ligne du Mourillon au centre de Toulon est prioritaire, la RMTT la met en service au premier trimestre 1949- Celle du Cap Brun, très vieille et très usée est classée en deuxième priorité. Mais avant cela, il faut déblayer les rues obstruées par les montagnes de gravats issus des immeubles écroulés. 15 autobus assurent le service de la ligne 3 en attendant l'arrivée du trolleybus.
-Carte postale éditions Mary - Les bifilaires sont installés très progressivement de 1947 à 1949 au rythme des travaux de déblaiement et de reconstruction du port et des quartiers environnants, de même le dépôt de la Mitre est aménagé spécialement poour accueillir les futurs trolleys. On peut voir encore de nos jours le long du boulevard, les pylones qui supportaient les lignes d'alimentation des trolleys. Ci-contre arrivée à la boucle de retournement du Petit-Bois, terminus de la ligne du Mourillon. Carte postale aimablement communiquée par Jacques Lahitte - allez voir son site sur le Mourillon d'antan : http://www.le-minot.com/ Cliquer pour agrandir |
C'est parti ! La première section exploitée par le trolleybus est mise en service le 7 mai 1949 entre le dépôt de la Mitre ( situé Boulevard Docteur Cunéo dans le quartier du Mourillon) et la rue Henri Pastoureau ( située au centre-ville, près du grand magasin des Dames de France -voir photo en haut à droite) - L'inauguration officielle n'eut lieu cependant que le 24 juillet 1949 avec le prolongement du Petit-Bois et à la boucle de la gare SNCF, place Albert 1er.
Les véhicules : 5 trolleybus Vétra VCR achetés neufs sont mis en service en 1949, ils seront renforcés par l'achat de 5 autres trolleys de type VBBh. En 1952, les VBRh font leur apparition.
Le VCR N° 75 ex réseau de Bordeaux, passe devant la porte de l'arsenal vers 1953.3 photos doc. RMTT col. Gabriel Bonnafoux |
VBBh N° 57 prêt pour desservir la Mitre. |
Au Petit-Bois, terminus de la ligne N° 3 du Mourillon, un VBBh attend l'heure du départ sous la boucle de retournement. |
Entre 1955 et 1957, le réseau achète 6 trolleybus sur base Chausson-APU, les VBC numéros 80 à 85. En 1961, la RMTT fait l'acquisition d'un ELR (sur base Berliet PBR) qui restera unique dans son type et sera le tout dernier véhicule à rejoindre le parc des trolleybus toulonnais.A partir des années 1966-1967, les 10 trolleys VBR de la série 61 à 69 ainsi que les 71 et 79, sont modifiés et modernisés avec des caisses d'autobus Berliet PH 8-100 voir photo couleurs. Ces véhicules restèrent en service sur la ligne N° 3 jusqu'à la disparition le 20 février 1973, de l'exploitation par trolleybus.
Marque |
Type |
Année(s) d'achat |
Organes mécaniques |
Nombre |
Neufs ou occasion |
Provenance |
N° des véhicules |
Année du retrait |
Lignes où ils ont circulé |
Vétra |
VCR |
1949 |
Renault |
5 |
Neufs |
|
1 à 5 puis renumérotés de 51 à 55 |
1964 |
1/3/7 / 9 |
Vétra |
VCR |
1954 |
Renault |
7 |
Occasion |
Réseau Bordeaux |
72 à 78 |
1964 |
1/3/7 / 9 |
Vétra |
VBBh |
1949 |
Berliet |
5 |
Neufs |
ex OTL (1) Lyon |
de 6 à 10 puis renumérotés de 56 à 60 (2) |
1964 à 1973 |
1 /3/7 /9 |
Vétra |
VBRh (3) |
1952
|
Renault |
8 |
Neufs |
|
de 11 à 18 puis renumérotés de 61 à 68 |
1973 |
1 / 3 |
Vétra |
VBRh (3) |
1954 |
Renault |
2 |
Neufs |
|
71 et 79 |
|
1 / 3 |
Oerlikon (4) ( Suisse) |
B |
1952 |
Panhard MGT et MGT Decauville |
2 |
Neufs (prototypes) |
Usine Oerlikon à Ornans (25) |
de 19 à 20 puis renumérotés de 69 à 70 et 86/87 |
entre 1970 et 1972 |
1/3/9 |
Vétra |
CS-60 |
1956 |
Scemia |
4 |
Occasion |
Réseau Bordeaux |
86 à 89 |
1964 |
3 / 9 |
Vétra |
VBC-APU |
1955 à 1957 |
Chausson |
6 |
Neufs |
|
80 à 85 |
1972 /1973 |
1 |
Vétra |
ELR |
1961 |
Berliet |
1 |
Neuf |
|
90 |
1973 |
1/9 |
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Total |
40 |
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(1) A Lyon, l'OTL (le réseau des transports de la ville) passe commande de 50 trolleybus Vétra, mais à la dernière minute, il décide de remplacer 20 Vétra par des Jacquemond-Tubauto. Vétra qui a déjà fabriqué les véhicules essaie donc de les revendre ailleurs et parvient à tous les placer auprès des réseaux de Toulon, Grenoble, Marseille et Casablanca. Ces 5 VBBh peuvent donc être considérés comme neufs car ils n'ont jamais roulé une seule fois dans les rues de la capitale des Gaules.
(2) Le N°59 ancien N°9, a été renuméroté 89 à la fin, c'est le seul VBBh a avoir subi une transformation en vue de le moderniser (rajout d'aérateurs frontaux, nouvelle girouette, suppression du capot de ligne, ajout girouette latérale)
(3) Les 10 Vétra VBRh furent modernisés dans les ateliers de la RMTT en 1966-1967 avec l'adaptation de caisses d'autobus Berliet PH 8-100. Ils furent sous cette nouvelle carrosserie renumérotés de 91 à 100.( voir paragraphe sur cette transformation et photo couleur)
(4) 1 véhicule numéroté 19, sur base Panhard carrossé entièrement en aluminium avec tôles rivetées carrossé par MGT (Million-Guiet-Tubauto) -1 véhicule numéroté 20, carrossé par MGT et Decauville . Ces 2 trolleybus sont équipés électriquement par la firme suisse Oerlikon dans son usine française d'Ornans (Doubs). En 1958 et 1960, ces 2 véhicules ont été équipés par la R.M.T.T. de caisses d'autobus Chausson type APH 2-52, l'une prélevée dans le parc d'autobus, l'autre achetée d'occasion. Après transformation, ils prirent les N° 69 et 70 puis en 1967, 86 et 87.
© Roland Le Corff 2003- créée le 31/03/2003 - version du 19/02/2018